En 1705, on trouvait là une grange appartenant à Gamaliel Charbon, la maison contiguë appartenant à Jean Gaudard. En 1833, Jean-Louis Genton est propriétaire des 2 bâtiments qui comprennent aussi 2 pressoirs et une distillerie. En 1855, la maison passe à Jeanne Genton, femme de Jakob Cailler et, en 1869, à Henri Jules Lavanchy.
Le café apparaît sous le nom de « Café du Transval » le tenancier ayant soi-disant séjourné en Afrique du Sud. Par son épouse, née Bachelard, l’établissement revint à Charles Grand, père d’Aloïs, qui tenait l’épicerie à la rue du Village 29 et qui avait une voix de stentor. Il relatait volontiers la mirifique affaire de sa vie dans laquelle, au Café, il acheta une vache pour 2 soupers et 3 écus. Il la revendit séance tenante pour 3 soupers et 4 écus, ce qui lui permit de continuer à festoyer!
Jules et Marie Barbey rachetèrent cet établissement qui s’appelait alors Le Café de la Terrasse, surveillé depuis le début du siècle et jusqu’à récemment par « le Berger Savoyard », jolie statue représentant aux yeux des filles l’amoureux idéal, quoique de pierre. Le jeu de quilles fut démoli en 1905 lorsque la maison adjacente de la famille Wüst fut surélevée.
Vers 1953, Mme Besson donna à l’établissement une atmosphère sympathique, à la française. Mme Barbey, la tenancière suivante venue du Café du Port à Vevey, affirma sa spécialité : les filets de perche. Le café se mua en restaurant avec les restaurateurs suivants : MM. Verasani puis David Berger1.
Le bâtiment fut vendu en 2009 et le restaurant laissa malheureusement place à un appartement… Une auberge typique disparaît ainsi! Avec le Berger Savoyard disparaissaient aussi les 4 armoiries gravées dans la pierre, sous le nom de Jean-Philippe Genton, propriétaire en 1787.
B. Sauvageat
1 Actuellement à l’Auberge du Pont de Nant
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