La Maison Monod (rue du Village 3)

Date
 22 mars 2017
Commentaires
Aucun commentaire
Share

Selon son arbre généalogique, la famille Monod s’appelait à l’origine « Du Cimetière ». Originaire de Dijon, elle émigra en Pays de Vaud au XVe siècle. Elle est alors bourgeoise de St-Saphorin-sur-Morges. Vers 1590, l’une des branches de la famille déménage à Corsier dont elle acquiert la bourgeoisie en 1640, et joint au nom Du Cimetière celui de Monod.

S’installant en 1858 à Corseaux, à la rue du Village 3, Aimé-Marc-Sigismond fut membre du Conseil municipal. Son fils, Aimé-Théophile-Henry (1853-1901), fut avocat à Vevey, puis juge cantonal. Il participa à l’assemblée Constituante vaudoise de 1884, dont il fut secrétaire. Marié à Annette Babeley (1867-1954), ils eurent 4 enfants: Robert-Henry-Sigismond (1889-1951), Renée (1892-1978), Juliette (1894-1959) et Edmond (né et mort en 1895).

Collaborateur du Crédit du Léman, Robert Monod fut également actif au sein du Conseil communal de Corseaux, qu’il présida de 1920 à 1937. Il fut président de la commission d’étude qui réalisa les travaux de Vevey-Corseaux Plage (1928-1929). Nommé assesseur de la Justice de paix, il devint substitut du préfet. Très engagé dans l’Eglise nationale vaudoise, il fit partie du Conseil de paroisse de Corsier-Corseaux, dont il fut caissier et présida le Conseil d’arrondissement ainsi que le Synode (1950-1951). Il dirigea les restaurations de l’Eglise de Corsier. La famille possédait des vignes et produisait la cuvée Chantemerle et Robert faisait partie de la Confrérie des vignerons. Il ne se maria pas et vécut avec Renée, Juliette et leur mère à Chantemerle, dans la maison familiale à la rue du Village 3, jusqu’à sa mort en 1951.

A son décès le 21 avril 1978, Renée Monod lègue Chantemerle et tout ce qu’elle contenait à l’EERV (Eglise Evangélique Réformée Vaudoise).

PS 1.- En 1705, à l’emplacement de cette maison figure le nom de Jakob Olevey, une famille originaire de Saint-Cierges (future famille Olivier).

PS 2.- En 1835, la maison appartenait à Abraham Sébastien Dubuis.

PS 3.- Une anecdote piquante tirée des archives de la famille Monod: La famille Gauchat, alliée par mariage, est originaire du Landeron (NE). Abraham-Daniel Gauchat était garde suisse au Palais des Tuileries le 10 août 1792. Face aux assauts de la foule, Louis XVI donna l’ordre aux Gardes suisses de cesser le combat ce qui engendra le tragique massacre de nos compatriotes, statufié par le Lion de Lucerne. Pourtant Abraham en réchappa. Il était chargé de la protection de la princesse «Lamballe» qui lui indiqua où elle avait caché son trésor dont elle lui laissa la propriété…Survivant 3 jours caché dans une cheminée du palais, Abraham voyagea de nuit et revint à Lignières (NE) où il se maria.

B. Sauvageat

Laisser un commentaire

Patientez s.v.p.